Petits soucis avec Internet... On risque d'être ennuyés encore quelques jours alors patience pour les compte-rendus réguliers...
Je me rattrape de ces jours perdus parce que le week-end dernier était riche en découvertes : des lieux fort sympathiques, une expérience culinaire et des opportunités de rencontres.
Samedi, promenade sur la presqu'île d'Helsinki, direction le centre culturel français. Découverte de l'ancienne usine de câbles gigantesque reconvertie en pôle culturel qui abrite le centre : une mine d'informations en français, rencontre avec Hannu, étudiant finlandais-francophone à l'Université d'Otaniemi. Puis ballade dans ce quartier récemment construit, ancien secteur industriel de la ville. J'y vais, je me lance un peu dans la comparaison puisque ça a fait l'objet de grandes interrogations de notre part : pourquoi ne sommes-nous pas capables de réaliser de manière naturelle de telles opérations alors que celles-ci semblent habituelles en Finlande? J'entends par là que les bâtiments et les espaces publics sont d'une réelle qualité, à la seule fin de rendre agréable la qualité de vie des habitants. Ici, tout nous paraît “avant-gardiste”. Les moyens financiers ne paraissent pas être investis dans les mêmes priorités. Pourtant, des capacités intellectuelles humaines sont là en France, non? Débat lancé... (pas sur l'intelligence des maîtres d'oeuvre mais plutôt sur les volontés...). Je m'arrête là. Une autre fois, je vous exposerais d'autres comparaisons qui font réfléchir (celle concernant les fournisseurs d'accès DSL pourrait être critiquée pour la Finlande...)
Arrivés en centre-ville (nous sommes surpris, celui-ci n'est pas si étendu qu'imaginé), nous prenons l'ampleur des conséquences du sommet européen. Toutes les rues sont bloquées à la circulation et la force policière se fait sentir sur chaque m2 (sauf ceux qui se planquent dans les parcs).
Pause pâtisserie au Café Engel (architecte néoclassique qui a dessiné de nombreux monuments de la ville). Mmmmh! Un autre siècle.
Retour à Vantaa et en route pour le second essai de suée... Que tout le monde se rassure : c'est de mieux en mieux. Iann perd des litres quand je perds... des millilitres... L'expérience de la douche froide s'avère moins difficile que le samedi précédent. Nous sommes en Finlande pour y vivre un moment, oui ou non? Alors, buvons une bonne bière bien fraîche après le sauna!
Dimanche, le vent violent de bord de mer laisse la place au soleil radieux. Ravintola (restaurant) KUU pour le plaisir des papilles. Le serveur paraît ravi d'avoir des clients français et nous explique même que le Bourgogne choisi est commandé directement au producteur, gage de qualité... Au menu : soupe de saumon, filet de renne et crême brûlée dans une ambiance agréable, cosy. L'entrée est excellente. La viande de renne nous confirme les ouï-dires : exquis. Tendre comme la viande de cheval. Hummm! Les pauvres bêtes... Iann mange même sa purée de chou-fleur... Oui, Sylvie! Quant au dessert, mis à part le sorbet aux groseilles de maquereaux (oui, c'est le monsieur qui l'a dit!) un peu aigre pour mon palais : un délice. Très bonne adresse que nous ne manquerons pas de partager avec nos visiteurs.
Puis ballade près du lac Töölönlahti (lahti=lac) sur lesquels sont situés : l'Opéra, ultramoderne, mais surtout trop colossal et, enfin, je peux le voir de près : le Palais Finlandia d'Alvar Aalto, un de ses chefs d'oeuvre les plus célèbres. Malheureusement fermé... On se contente donc de l'extérieur. Plus d'explications lors d'une prochaine visite!
Quant aux opportunités de rencontres (je sais que certains s'inquiètent de mon inactivité professionnelle...), j'ai quelques pistes dont un rendez-vous demain avec le directeur du journal franco-finlandais.
Et puis, au bord du lac à deux pas de chez nous, je rencontre aussi des gens sympathiques (et avenants alors que de mon côté, j'imagine que je dois faire une sacrée grimace quand ils engagent la conversation en finnois...) qui profitent comme moi du soleil radieux qui prolonge notre été : qui a dit que les finlandais étaient sauvages?
Après plus de deux semaines passées ici, nous sommes ravis : on est heureux.